La 5G est déjà lancée depuis deux ans en France. Dans les grandes villes, chacun mesure son débit et compare les performances. Elles sont encore très variables selon les quartiers et le type de fréquence utilisée pour les pylônes. Mais le mouvement est lancé et la 5G fait désormais partie de l’univers mobile. On annonce même la 6G pour 2030. Pourtant dans un certain nombre de zones rurales en France, le souhait des populations est plus modeste et se résume encore à « Vivement… la 4G »
Les zones blanches
Dans certains lieux reculés et le plus souvent pour des motifs de rentabilité industrielle, les opérateurs ne se bousculent pas pour accélérer le déploiement des services de téléphonie mobile. C’est ainsi que dans beaucoup de villages français, on se moque éperdument des débats plus ou moins fumeux sur la 5G. On voudrait d’abord que la 4G soit disponible.
Le New Deal mobile
Pour permettre un minimum d’égalité d’accès aux services de la téléphonie mobile, le gouvernement a mis en place en 2018 un plan dénommé New Deal Mobile. L’intitulé est un peu emphatique mais l’objectif est clair : généraliser une couverture mobile de qualité pour tous les français. En contraignant un peu les opérateurs. Les engagements pris sont les suivants :
. La généralisation de la 4G sur l’ensemble des réseaux mobiles
. La couverture ciblée pour améliorer la couverture de manière localisée et répondre aux besoins identifiés par les pouvoirs publics
. La couverture des axes de transport : principaux axes routiers et ferrés pour permettre à tous de communiquer en se déplaçant
. L’amélioration progressive de la qualité des réseaux mobiles pour élever le standard d’exigence appliqué aux obligations de couverture mobile et amener de la transparence sur les sites en panne ou en maintenance
. La couverture « indoor » : apporter des solutions complémentaires pour permettre à tous de communiquer à l’intérieur des bâtiments
. Le développement de la 4G fixe : fournir un service fixe grâce à la 4G pour apporter un complément de couverture aux réseaux fixes.
Ce New Deal Mobile a maintenant quelques années d’existence et une expérience opérationnelle importante. Et cela semble porter ses fruits.
Où en est-on aujourd’hui ?
5 ans après l’adoption du New Deal Mobile, le ministre la transition numérique, Jean-Noël Barrot, a inauguré le 13 juillet le 2 500ème pylône 4G multi-opérateurs issu de l’engagement n° 2 du New deal Mobile : la couverture ciblée pour offrir un meilleur service aux populations. L’évènement a eu lieu dans l’Aube à Dampierre. Il a été fêté par le gouvernement, l’Autorité de contrôle (ARCEP), la Fédération des Télécoms et les élus du secteur. Au-delà de l’anecdote inaugurale et des petits fours, l’évènement témoigne du bon fonctionnement du New Deal Mobile et du respect des objectifs : 5000 sites 4G en zones rurales avant 2027. Pour une fois que les plans dressés par les pouvoirs publics fonctionnent, il ne faut pas bouder son plaisir.
Le suivi des opérations
L’ARCEP suit régulièrement, et de très près, l’avancée du New Deal Mobile. Après 5 ans de mise en oeuvre du plan gouvernemental, les opérateurs semblent bien respecter les temps de passage. C’est une bonne nouvelle pour la réduction de la fracture numérique. On peut raisonnablement espérer que, dans quelques années, les français les plus isolés pourront changer d’expression. Ce ne sera plus plus « Vivement… la 4G » mais « Vivement la 5G ».
Pour en savoir plus
. Suivi trimestriel du New Deal mobile
. La couverture 2G/3G et 4G par département
