Si vous suivez Elon Musk ou l’actualité spatiale, vous avez sûrement entendu parler de Starlink. Ce projet fou de SpaceX vise à connecter le monde entier, même les coins les plus reculés, grâce à une constellation massive de satellites en orbite basse. Mais combien de ces satellites Starlink tournent déjà autour de la Terre en 2024 ? Et combien Musk prévoit-il d’en lancer encore ? Spoiler : beaucoup.
Le nombre actuel de satellites Starlink
En 2024, il y a 6 764 satellites Starlink en orbite, selon l’astronome Jonathan McDowell, qui suit ces chiffres de près. Sur ce total, 6 714 fonctionnent correctement. Et ce nombre change presque chaque semaine, car SpaceX continue de lancer régulièrement de nouvelles « fournées » de satellites.
Mais ce n’est qu’un début. La FCC (l’équivalent américain de l’ARCEP) a donné le feu vert pour 15 000 satellites, ce qui semble déjà énorme. Pourtant, dans la tête d’Elon Musk, l’objectif final est bien plus ambitieux : atteindre 42 000 satellites pour une couverture internet vraiment globale.
À quoi ressemblent les satellites Starlink ?
Les satellites Starlink ne ressemblent pas à vos classiques « gros blocs métalliques » de l’espace. Ils sont plutôt compacts, avec une forme plate et rectangulaire, et pèsent environ 260 kilos chacun. Une fois déployés, ils mesurent 11 mètres d’un bout à l’autre.
Chaque satellite est équipé d’un grand panneau solaire pour produire de l’énergie, ainsi que de lasers pour communiquer avec d’autres satellites. En prime, ils utilisent des petits moteurs à propulsion ionique fonctionnant au gaz krypton pour ajuster leur orbite. Oui, du krypton, comme dans Superman (Musk ne manque jamais une occasion de rendre l’espace plus cool).
Combien de temps restent-ils en orbite ?
Chaque satellite Starlink est conçu pour durer environ cinq ans. À la fin de sa vie, SpaceX les fait plonger dans l’atmosphère terrestre pour qu’ils se désintègrent en brûlant. Ce processus est censé éviter de transformer l’espace en décharge géante, mais avec des milliers de satellites prévus, cela reste un sacré défi.
es ambitions de Musk ne font pas que des heureux. De nombreux astronomes se plaignent de l’impact des satellites Starlink sur l’observation du ciel nocturne. Ces satellites sont brillants et rapides, et ils laissent des traînées lumineuses qui gâchent les prises de vue et compliquent l’étude des étoiles.
Pour réduire ces nuisances, SpaceX a testé plusieurs solutions, comme un revêtement sombre pour réduire la réflexion du soleil. Problème : cela perturbe la régulation thermique des satellites. Résultat, Musk a opté pour une autre option, appelée VisorStat : une sorte de pare-soleil qui diminue l’éblouissement. Cela aide, mais avec des milliers de satellites en plus prévus, le débat reste vif.
Vers une saturation de l’espace ?
Starlink n’est que le début. Musk a des concurrents, comme Amazon et son projet Kuiper, qui prévoit lui aussi de lancer des milliers de satellites. D’autres entreprises se lancent aussi dans la course, ce qui pourrait conduire à une saturation de l’espace proche de la Terre.
Ce n’est pas qu’une question de « pollution visuelle ». Avec autant de satellites en orbite basse, le risque de collisions augmente, tout comme celui de créer un nuage de débris (le fameux syndrome de Kessler). En gros, si ça tourne mal, on pourrait finir par rendre l’orbite basse inutilisable.
Conclusion
Elon Musk est connu pour ses projets démesurés, et Starlink en est un parfait exemple. Avec des milliers de satellites déjà en orbite et des dizaines de milliers prévus, SpaceX est en train de redessiner l’accès à internet… mais aussi notre vision du ciel. La question, maintenant, c’est de savoir si le jeu en vaut la chandelle. Car entre les plaintes des astronomes, le risque de surpopulation spatiale et les ambitions des concurrents, l’avenir de notre espace proche semble plus encombré que jamais.
FAQ
Peut-on voir les satellites Starlink depuis la Terre ?
Oui, ils sont visibles à l’œil nu, notamment peu après leur lancement, lorsqu’ils apparaissent comme un « train » de lumières. Des applications comme Satellite Tracker permettent de savoir quand et où les observer.
Les satellites Starlink sont-ils géostationnaires ?
Non, ils se déplacent à une altitude de 550 km (350 miles), à une vitesse d’environ 27 000 km/h (17 000 mph), et effectuent une orbite complète en 90 minutes.
Combien coûtent les satellites Starlink ?
Au départ, chaque satellite coûtait environ 250 000 dollars à produire, et chaque lancement (180 satellites) revenait à 15 millions de dollars. Ces coûts ont probablement baissé grâce aux améliorations de SpaceX.